CHUTE SPIRITUELLE
Dieu m'a-t-il abandonné?

Il y a des périodes où l’on n’arrive plus à prier.
Où l’on tombe, encore et encore.
Où les péchés reviennent comme des réflexes, et la honte avec.
Où le silence de Dieu devient lourd.
C’est dans ces moments-là que beaucoup se demandent :
Où est Dieu ?
Pourquoi ne m’aide-t-Il pas ?
Pourquoi je retombe toujours dans les mêmes fautes ?
La tradition orthodoxe ne promet pas une vie sans combat.
Elle parle d’un désert intérieur, d’un feu caché, de la patience longue.
Les saints eux-mêmes ont connu la chute. Pas une fois. Des centaines de fois.
Et pourtant, ils ne se sont pas arrêtés. Le danger, ce n’est pas de tomber. C’est de croire que Dieu s’est retiré.
Alors qu’Il est là. Plus proche encore dans l’humiliation que dans l’élan. Parce que c’est là qu’on apprend l’humilité. Le vrai repentir.
Et l’amour qui ne dépend pas de la “réussite” spirituelle.
“Celui qui est tombé et s’est relevé est plus fort que celui qui n’est jamais tombé.”
— Dicton orthodoxe
Le Christ ne se détourne pas de ceux qui tombent. Il se détourne de ceux qui ne veulent pas se relever.

Que faire dans la chute ?
- Le réflexe, c’est souvent d’éviter Dieu. Au contraire, ose Lui parler. Même si c’est juste : “Seigneur, je ne sais plus comment Te prier.”
- Une courte prière chaque matin. Une icône devant toi. Une prostration dans le silence. C’est ça, tenir.
- Une page d’un évangile. Une parole d’un Père. Laisse l’Église te nourrir même quand tu n’as pas faim.
- À ton père spirituel, à un ami croyant, à un moine, même par message. Tu n’es pas seul.
- Dis à Dieu : “Je suis tombé. Mais je Te donne ma honte. Fais-en quelque chose.”
C’est ça aussi, prier.