BÉNÉDICTION

Avant de lancer Holy Shadows, nous avons ressenti le besoin de placer ce projet sous un regard spirituel. Car cette marque ne saurait exister sans une quête de vérité, sans un ancrage dans la foi, sans la lumière du discernement.

Nous avons reçu la bénédiction de notre père spirituel pour entreprendre ce chemin, et c’est avec cette paix intérieure que nous avançons.

Dans cet esprit, nous avons choisi de poser quelques questions à notre prêtre orthodoxe qui nous accompagne avec bienveillance.

Ses réponses éclairent l’intention profonde de Holy Shadows et rappellent que, derrière un vêtement, il peut y avoir un souffle, une prière, une espérance.

1. Que penser de l’idée de créer une marque chrétienne aujourd’hui ?
Est-ce que ça a une vraie valeur spirituelle, ou y a-t-il un danger à trop s’exposer avec la foi ?

- Si tu portes le Christ dans ton cœur, ce n’est pas un péché de le montrer aussi à l’extérieur — mais le cœur doit toujours précéder l’apparence. Créer une marque chrétienne peut être un beau témoignage, mais il faut faire attention à ne pas glisser vers la “performance” au lieu de l’authenticité. Le monde nous pousse à nous mettre en avant, alors que le Christ nous invite à l’humilité. Si ta marque ne dit pas “regarde-moi”, mais plutôt “cherche le Christ”, alors tu es sur la bonne voie.

2. Un projet comme Holy Shadows peut-il vraiment aider certains jeunes à se rapprocher de Dieu ?
Surtout ceux qui se sentent en marge, perdus dans l’Église ou dans le monde ?

- Oui, car Dieu vient justement à ceux qui sont “dans l’ombre”. Jésus n’est pas venu pour les parfaits, mais pour les blessés. Si un tel projet crée un espace où quelqu’un se sent enfin vu, accueilli, aimé — c’est déjà le début d’un chemin vers Dieu. L’Église ne commence pas dans la perfection, mais dans le désir. Et parfois, l’art, la musique, le design ouvrent des portes que les chemins plus traditionnels n’arrivent pas à toucher.

3. Est-ce que le vêtement peut être un moyen de témoigner de sa foi ?
Parler de Dieu sans prêcher, juste en portant un message ?

- Bien sûr. Certains témoignent par la parole, d’autres par la musique, le silence… ou même par les vêtements. Si ce que tu portes ne choque pas mais rappelle doucement l’éternité, c’est déjà un témoignage. Aujourd’hui, les gens fuient les discours moralisateurs, mais ils ont faim de sens. Si quelqu’un lit une phrase sur ta veste et commence à penser à Dieu — n’es-tu pas déjà un apôtre, dans ton temps ?


4. Comment concilier la pudeur et l’humilité chrétienne avec une marque visible et publique ?
Est-ce que ce genre de projet peut rester dans l’esprit de l’Église ?

- Le Christ n’était pas “caché” — les gens le cherchaient car ils voyaient en lui la lumière. Nous aussi, nous pouvons être visibles, mais pas pour notre propre gloire : pour la sienne. Un projet chrétien doit respirer l’humilité et l’amour. Même s’il utilise les formes modernes, la vraie question est : quel est l’esprit derrière ? Si l’esprit mène à la prière, à l’humilité, à la fraternité — alors tu marches dans la lumière.


5. Comment discerner si un projet vient vraiment de Dieu ?
Comment savoir qu’on est dans Sa volonté, même si c’est un chemin inhabituel ?

- Dieu ne cherche pas un projet parfait — il cherche un cœur qui l’aime. Si ce que tu fais t’apporte la paix intérieure, si ton amour pour Dieu et les autres grandit, si tu ne cherches pas à briller mais à servir — ce sont des signes que Dieu marche devant toi. Et si tu peux te confier à un père spirituel — un prêtre, un guide — c’est encore mieux. Tout ne doit pas être conventionnel pour être de Dieu. La vraie question, c’est : y a-t-il l’Esprit Saint ?



6. Que veut dire “chercher d’abord le Royaume de Dieu” quand on a un projet créatif ou professionnel ?
Comment cette parole peut-elle guider un chrétien dans le monde d’aujourd’hui ?

- Cela veut dire : n’oublie pas pourquoi tu es là. Ton talent ne t’a pas été donné pour te perdre dans la réussite, mais pour glorifier Celui qui te l’a confié. Si ton projet t’aide à grandir dans la foi, à prier, à rester humble — tu cherches déjà le Royaume. Le succès, s’il vient, qu’il vienne comme un don, pas comme une obsession. Et dans tes choix : toujours poser cette question — qu’aurait choisi le Christ à ma place?


Nous remercions le Père pour ses paroles.

Puisse cette bénédiction humblement portée inspirer chacun à marcher, à sa manière, vers la lumière.